extrait du livre À la Lisière sorti en décembre 2020 (21x29,7 cm - 76 pages).
(..)La forêt devient vite mon terrain de jeu. J ’y trouve un espace de liberté où l’on peut imaginer, rêver. Les liens du vécu émergent au fur et à mesure. C ’est en cela que depuis une vingtaine d’années,
mon travail de sculpteur a pris source
à l’aide d’empreintes faites sur la peau de l’arbre et redécouvre les traces laissées dans la nature...
extrait du livre Paysage sorti en décembre 2018 (21x29,7 cm - 112 pages).
(…)Mes empreintes s’inscrivent dans l’espace de croissance de l’arbre. Elles superposent des traces, reflets de ce rapport nature culture.
La nature est présente dans les cernes de croissance de l’arbre, la culture est générée par la main de l’Homme.
Ces traces s’imbriquent et reflètent telle une photographie un négatif de l’instant. J’emprunte à la nature un fragment de temps...
Extrait du livre Contours sorti en Janvier 2018 (21x21 cm - 58 pages)
La surface s’anime, la tache s’enrichit et les contours se construisent. Naturellement, les gestes s’arrondissent, les cernes prennent vie. Dans une dynamique formelle, ce processus laisse la part belle à la spontanéité et donne naissance à une structure narrative. Les contours se matérialisent et jouent avec le vide. Les formes en bronze reflètent ce contour, cette déchirure. Une densité de matière habite la surface et crée un lieu, un espace en profondeur qui s’échappe. Un paysage se cherche, cerné, délimité. Fugacité d’une bulle brumeuse cadrant une image improbable...
Extrait du livre : Champlitte – Jicaltepec (San Rafael),
l’écart absolu édité aux presses du réel – 2d trimestre 2016.
En 2016, au Musée Départemental Albert et Felicie Demard à Champlitte,
dans le cadre de l’exposition : L’écart absolu, mis en place par les commissaires d’exposition : Julie Chevallier, Aurélie Dumain et Noël Barbe ; Denis Pérez installe : Passage « ... En écho à cette réflexion, l’œuvre du sculpteur Denis Pérez introduit une déchirure dans le paysage du parc du château, pour interroger l’état d’esprit de «ceux qui partent pour un voyage qui se veut parfois sans retour, entre rupture et espoir... ».
Extrait du livre Matière sensible sorti en novembre 2015 (21x29,7cm - 126 pages)
... Sa création tisse un lien étroit avec le vivant. Il réalise des formes organiques dans la terre "le bois" la pierre" puis le bronze. Il développe par cette approche, une recherche sur l’esthétique de la forme et puise son langage dans le jeu des surfaces les lignes de tension. Puis, il sculpte le visage, les expressions, la fragilité de l’être, l'humain va devenir son thème de travail. C’est durant ces années qu’il commence à travailler sur la peau de l’arbre. Le monde végétal reste présent dans cette création : entre apparition et disparition, les silhouettes, de grandes herbes folles, une ombre de l’humain. Il évoque ce qui reste. L’enveloppe emplie de mystère, qu’elle soit abstraite comme sa série sur les cocons ou évocatrice comme les empreintes, les drapés, les silhouettes. La matière, il l’explore, la découvre, la reconnait et l’emmène vers de nouvelles voies, comme une alchimie des formes, du mouvement, de la vie...
Arlette Maréchal
Cette peau devient la matrice par laquelle se forment les sculptures. Elles surgissent d’une gestuelle imprégnée du questionnement de l’être face au monde. Les Empreintes agissent comme un révélateur de ces formes enfouies en nos inconscients. « Le négatif dévoile les signes inscrits dans la matière» : apparaissant en miroir , miroir fugitif ; comme des images enfouies dans les strates de notre histoire. Par fragments, elles nous mettent en relation avec une nature pleine de secrets, riches de nos mythologies. Ces peaux sont comme des caisses de résonance intimes, habitées par des signes qui invitent à la méditation. Crânes, enveloppes vides à remplir de nos pensées. Elles fixent dans notre ressenti l’emprise du temps « Forme piégée (fossilisée) dans et par la nature ». Même si l’Homme s’impose, dispose, transforme, il n’échappe pas aux métamorphoses qui nous font percevoir le monde dans une relative temporalité. Nous sommes tous des passagers dans la nature, des nomades.
Extrait du livre Silhouettes poésies-sculptures sorti en 2007 (10x29,7cm
50 pages)
Je ne sais si ces silhouettes évoquent le souvenir de ces instants atomiques, de la brulure, de la cendre, de la trace. De ce qui fut et devint ombre. Mais je pressens qu’elles sont celui de quelque cataclysme qui nous pulvérisa. Figures dans un paysage poussiéreux où de nouveau surgit le visage.
Silhouettes fragiles et reflet de notre propre humanité, enfouie dans les plis, la rugosité du bronze, exposée dans une verticalité à jamais signe de notre dignité.
Elles disent toutes le surgissement d’un récit intemporel, aussi intime cependant qu’absent. Par bribes, elles dévoilent une émotion qui nous les rend familières, compagnes, protectrices, méditant en quelque sorte avec tendresse sur ce que nous sommes.
Extrait d’un texte de Modesta Suárez
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