Nous avons classé les oeuvres dans 4 thématiques. À partir de l’historicité des créations, j’ai cheminé en explorant cette relation que nous entretenons avec la nature. La création s’est structurée dans des modes qui m'ont permis d’aborder des travaux sur les formes organiques qui progressivement m’ont ouvert la voie vers la figuration libre. Ce processus est générateur de concepts tels que la notion d’identité, à travers la genèse de l’enveloppe, de la peau. Limite qui ouvre la sculpture, et instaure un dialogue entre intérieur et extérieur, la perception traditionnelle de l’oeuvre est bouleversée. S’élabore une autre esthétique qui ouvre sur de nouvelles sculptures. J'ai toujours imaginé et conçu ma création dans une dimension sensible. Le geste est en recherche d’une élaboration plastique qui renouvelle à chaque instant ce qui émerge de la surface, du volume.
L’enveloppe donne cette intériorité à la sculpture : un lieu habillé, habité où nous pouvons méditer.
Des formes archaïques, nichées au creux des branches se sont allégées. Ces peaux sont comme des caisses de résonance intimes, habitées par des signes qui invitent à la méditation.
Une forme imparfaite, vivante, vivifiante, les cernes convergent, s’ouvrent sur un intérieur, à la découverte de l’autre espace.
Denis Pérez développe en un geste simple, gracieux, enveloppant une forme, une éclosion s’échappant de la nature. Une peau fragile et solide s’enroule pour créer un espace nouveau, une belle intériorité.
On a envie de s’y lover.
Développée « à fleur peau », à partir de la trace laissée par l’homme sur le bois,
la sculpture enveloppe le vide et s’ouvre à la lumière. Concevoir avec le minimum de matière, c’est imaginer une forme dont le regard glisse sur la surface, en continuel mouvement. Dans cette forme, nous ne rencontrons aucune ligne droite, comme dans la structure d’une feuille d’arbre.
Un voile se tend dans l’espace, une ligne, un trait sur une feuille de papier. L’entre-deux devient le lieu de la condensation, entre proche et lointain
se tisse une relation.
Formes déchirées, déchiquetées.
0mbres, esquisses, surgissant de l’ouverture, de la lumière. Enveloppement, espace créé dans un geste, une pensée.
Contenu, contenant, noir et blanc, frontière et errance se côtoient.
Cette tranche qui s’enroule devient une surface de tension entre intérieur et extérieur. Elle sied le regard en dialogue avec ce qui n’est plus dans la perspective d’un chemin. Cette tranche filtre notre perception du monde dans une succession de lieux où se déroulent des scènes.
Cette tranche qui s’enroule devient une surface de tension entre intérieur et extérieur. Elle sied le regard en dialogue avec ce qui n’est plus dans la perspective d’un chemin. Cette tranche filtre notre perception du monde dans une succession de lieux où se déroulent des scènes.
Les premières années, Denis Pérez sculpte la terre. C’est dans l’argile que les œuvres prennent corps : Mouvement, lignes, surfaces, formes du vivant. C’est la matrice, il la revisite avec le bois, la pierre, le bronze.
« Chorégraphie » nous emporte dans un mouvement naturel, jamais figé, un ballet, Une évocation du végétal, des sculptures bien implantées au sol, s’élancent sur deux jambes, ondulent comme un voile. Elles créent une parenthèse en s’évidant en leur centre.
La série « Harmonie » est née de l’intérieur d’une « chorégraphie ». Le moule va me dévoiler une forme qui se profile en miroir. Je vais donc utiliser cette technique en utilisant la terre pour créer cette série.
Il y a une similitude avec le moule premier, de part le reflet des sculptures dans le renversement de la perception.
Au centre un découpage, l’évocation d’un collage, qui contraste avec la surface en mouvement. Des silhouettes humaines apparaissent en creux sur l’espace lisse. L’un poli, lustré, reflétant les ombres de son environnement et l’autre fait d’ondulations, tout en mouvement comme la houle, un bercement. La forme générale évoque la feuille, l’arbre, une forme organique qui s’évase vers l’extérieur et imagine le volume. « Présence » où s’imbrique des silhouettes, le monde humain et végétal en harmonie de vie.
La silhouette humaine apparait dans une dynamique de plis, de mouvements, le tissus prend vie. Et naturellement une tête surgit. Un souffle…de vie sous le voile !
Traces, craquelures sont mises en scène telle une peau, les sculptures prennent vie. Le bouleau est l’arbre choisi pour cette série, le négatif de l’empreinte agit comme un révélateur d’une iconographie.
“...Ces corps en mouvement que les sculptures mettent en scène ou isolent à l’image de ses «hommes volants» aspirant à l’envol, et se libérant péniblement de la gangue qui les enserre encore. On est alors en présence d’une tension avivée par la recherche d’un équilibre, toujours fragile, toujours à réinventer, d’une dynamique née de la grâce éternelle des corps.
Modesta Suàrez Poète
On pénètre grâce à Denis PÉREZ dans la vie intime de l’arbre. Il nous dévoile ces cernes qui sont des sortes d’empreintes digitales dans une écriture de légèreté, de transparence et de grâce. Nous pouvons le voir comme s’il était possible de traverser son corps. Son installation s’achève avec le contour d’un tronc coupé qui se referme sur une opacité toute de blancheur
La main, les mains nous parlent, s’expriment dans un geste d’action, de protection, d’énergie, de douceur...
Onde sonore - Les anciennes carrières Malans (70) Parcours de sculptures contemporaines ile art. C’est en 2013, que Denis Pérez suspend une enveloppe sculpturale et sonore. L’onde sonore retentit de l’histoire du lieu, plus loin… dans notre espace de vie, nos souvenirs, notre propre histoire et, imagine ce voyage de la mémoire. Ces quatres ambiances sonores s’originent à partir des sons frappés sur les pierres du front de taille de la carrière.
Entre… vide...Dans ce face à face s’instaure un dialogue. L’espace apparait comme une déchirure où le vide devient le lieu d’une présence.
Arrondies, contours, formes imparfaites sculptent la figure. La forme se déploie au gré de l’espace, trouve son intériorité.
Vagues,sinuosités, ombres, profils, rides, estompes modèlent l’espace. le paysage se compose.
Espaces incertains où les ombres de l’humain apparaissent en filigrane, fragiles sur le fil.
Voyagez dans ma forêt, un fouillis pas possible ! 0n ne s’y retrouve pas. Regardez, cherchez... Peut-être vous trouverez
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